26 Février 2016
La crise Grecque est une crise financière qui a débuté en 2008.
Elle est la conséquence de la crise économique mondiale qu'il y a eu la même année mais également en raison de la révélation d'une falsification des chiffres afin d'entrer dans la zone euro en 2001 (la Grèce était loin des critères de convergence du Traité de Maastricht).
Cette crise a pris forme à cause de leur dette, représentant à l'époque 115% du PIB (soit 279 milliards d'euros de dette), qui n'était pas aux normes pour adhérer à l'Union Européenne. L'Europe découvre alors un pays miné par les fraudes fiscales, empruntant massivement sur les marchés financiers et possédant une économie souterraine forte (25% du PIB). Ainsi, de nombreuses répercussions ont touchées la Grèce de plein fouet.
Par exemple, cette révélation de fraude a causé la dégradation de la note grecque (de A- à BBB+) entraînant une augmentation des taux d’intérêt au niveau des prêts financiers.
C'est à partir de 2009 que le premier ministre grecque de l’époque, George Papandreou, instaure les premiers plans de rigueur afin de réduire le déficit budgétaire de la Grèce. De ce fait, de nombreuses mesures d'austérité ont été mises en place comme le gel des recrutements des fonctionnaires, la privatisation des propriétés foncières de l’État ou encore la réduction de 10% des frais de l’État.
Cependant, n'ayant pas atteint les résultats voulus, un deuxième plan de rigueur est établi dans le but de réaliser 4,8 milliards d'euros d'économie. Toutefois, ce plan ne convient aux marchés financiers provoquant une interdiction d'emprunter de l'argent aux banques et une baisse de la note grecque à BB+.
De ce fait, un premier plan d'aide international est instauré par les instances européennes qui visent à prêter 110 milliards d'euros à la Grèce (80 milliards de la zone Euro & 30 milliards du Fonds Monétaires Internationale)
Malgré ces différentes mesures, la Grèce est toujours en défaut de paiement et ne peut toujours pas rembourser sa dette.
La zone Euro décide donc de mettre en place un deuxième plan d'aide de 237 milliards d'euros dont l'objectif est de réduire de moitié la dette grecque.
C'est pourquoi la Grèce a réalisé sept plans de d'austérité supplémentaires entre 2010 et 2015 pour satisfaire les instances européennes causant le mécontentement de la population qui l'exprime par de nombreuses manifestations contre ces plans d'austérité.
Pourtant, malgré ces efforts, le déficit budgétaire continue à augmenter.
En 2010, il représente 140 % du PIB de la Grèce et 175 % en 2015.